viernes, 24 de noviembre de 2023

Après l'expulsion brutale de Benaocaz, le Rainbow fini sur les plages de Bolonia

 

*Après l'expulsion brutale de Benaocaz, le Rainbow fini sur les plages de Bolonia*

Translated by Antoine

Le 8 juin, le groupe anti-émeute de la Guardia Civil espagnole a appliqué une décision de justice qui ne tenait pas compte de la présence de mineurs. De plus, l'ordonnance était valable pour le 8 juin et le 9 au petit matin, mais la patience de la Guardia Civil s'est épuisée au bout de quelques heures, sans laisser aux membres de la tribu Arc-en-ciel le temps de rassembler ses affaires ou juste l'occasion de s'en aller pacifiquement. Les unités spéciales anti-émeutes ont lancé une violente charge policière contre les personnes qui chantaient en se donnant la main autour du feu central.


"Au début, nous les avons accueillis avec amour, mais ils ont commencé à prendre nos affaires et à lacérer nos tentes et nos tipis. C'était la panique et le chaos", explique Maria Faria, l'une des membres de la tribu arc-en-ciel, après nous avoir montré un bras couvert d'ecchymoses.

Mais comment t'es-tu fait ça, ma fille ? demande Isabel, une habitante de Benaocaz qui a assisté au spectacle musical de la tribu arc-en-ciel sur la place de la mairie.

"Ils voulaient prendre mes affaires et je me suis accrochée à mon sac à dos, mais ceux vêtus d'armures sombres m'ont frappé et m'ont fait très mal".

"Ils sont sombres à l'extérieur et à l'intérieur, même leurs camarades en vert se tenaient à l'écart et regardaient de l'autre côté.  explique John, un vétéran de la famille arc-en-ciel.


Je leur ai dit qu'en l'absence de services sociaux, l'évacuation était illégale", poursuit John, "mais ils ont prétendu que s'ils le faisaient, nous irions dans la ferme d'à côté".

"Ma petite fille et la fille plus âgée de Géorgie ont commencé à pleurer comme des folles", raconte Lilith, une jeune mère. "Maman, s'il te plaît, sortons d'ici", dit la petite fille.


Ils ont essayé d'arracher l'enfant d'une autre femme et de le jeter hors du cercle en pensant que c'était un sac-à-dos normal, au début, le soldat de la Guardia Civil n'entendait même pas les cris «  Ce n'est pas un sac, c'est mon enfant »



"Les policiers savaient parfaitement qui filmait. Ils ont vu Mayo avec la caméra à la main et sept ou huit d'entre eux l'ont poursuivi, l'ont attrapé par le cou et lui ont mis les genoux sur la tête. Les personnes qui allaient l'aider ont été battues, puis ils l'ont emmené en bas et il a été détenu pendant 24 heures". -C'est ce que raconte Galactic, le peintre qui dépeint avec ses crayons ce qui se passe dans la tribu.



Le chef du groupe anti-émeute de la Guardia Civil est arrivé sur John par derrière et sans avertir, la frappé jusqu'à quand il a lâché le téléphone, puis le policier a commencé à le piétiner", raconte Fede, un homme brun portant un T-shirt vert sur lequel on peut lire "Anarchy is for Lovers" (l'anarchie, c'est pour les amoureux), en commentant plusieurs cas de personnes qui ont été agressées, arrêtées et dont les effets personnels ont été saisis et n'ont pas été rendus par la suite.

Parcequ'il filmait, ils ont pris le téléphone portable d'Albertoainsi que son portefeuille, ses cartes de crédit et il n'a pas pu les récupérer", explique Fede.
Ceux à qui ils ont fait des bleus, des blessures ouvertes ou des contusions n'ont pas été arrêtés pour éviter les ennuis, par contre, ils ont particulièrement ciblés ceux qui ont filmé les violences policières.

"Nous avons proposé de l'argent au berger qui louait les champs où nous nous trouvions. Au début, il a accepté, mais il ne voulait pas prendre la responsabilité", explique John, en faisant référence à M. Mangana, l'agriculteur de Benaocaz qui a ensuite déposé une plainte.


"Le jour où nous avions rendez-vous avec la maire, il s'est présentée à la porte de la mairie et nous a dit qu'il y avait pensé et avait changé d'avis. Il était malheureusement trop tard, nous avions déjà prévenu la tribu et qu'il n'y avait pas de temps pour organiser un autre repérage". 

-Il parle de l'équipe chargée de trouver un lieu adéquat avec de l'eau, isolé et où l'on peut faire un feu en toute sécurité pendant un mois.

"Sinon, le bilan est positif", affirme Howard, un Néerlandais qui participait pour la première fois à la réunion Rainbow.

"Il y a eu un atelier de massage, un atelier de voyage intérieur, des conférences sur la loi naturelle, un concours de talents, une célébration de la pleine lune ?

Et beaucoup de yoga, de mantra et de méditation.

Cette rencontre Arc-en-ciel s'est déroulée dans des prairies à 1200 mètres d'altitude, avec des chênes verts centenaires, en faisant en sorte d'être en harmonie avec les animaux du coin.


"Nous avons fait un détour de 100 mètres pour l'eau afin de ne pas déranger les vaches, pour qu'elles puissent boire à leur abreuvoir habituel sans croiser personne", explique Dani, le plombier de ce rassemblement.

"AU final, il y a une raison à tout cela", dit Elf, un grand garçon à dreadlocks, en souriant.

Grâce à l'expulsion, nous profitons de ces plages d'où l'on peut voir jusqu'à l'Afrique.

Après l'expulsion brutale, au cours de laquelle ils ont cassé la bouche d'Esencia d'un coup de poing et expulsé Johnny, la plupart des membres de la réunion arc-en-ciel se sont rendus sur la plage, où le harcèlement policier s'est poursuivi, les obligeant à dormir dans des bivouacs, mais où, enfin, ils ont pu poursuivre leur mode de vie.

"Pour moi, ce n'est pas une utopie, c'est réel, il y a des gens qui plantent des arbres et qui travaillent pour la nouvelle humanité, ajoute le jeune Gorka, un garçon très sensible aux beaux yeux verts.

"Se réunir dans la nature pour la respecter et la célébrer et beaucoup de liberté dans ce processus de rencontre". Jacqueline, une grand-mère française, ajoute : "D'une certaine manière, l'humanité est formidable lorsque nous oeuvrons ensembles.